Le Journal des Palaces
  



Aldunate Christophe Aldunate,
Directeur Général du Palais de la Méditerranée

Interview réalisé le 12 novembre 2004 par Sonia Taourghi

C’est d’une voix posée et sereine que Christophe Aldunate, 31 ans, nous déroule un parcours atypique mais digne d’un conte de fée. Il a semble-t-il l’assurance de ceux qui ont réussi, mais uniquement pour qui ne le connaîtrait pas. Car l’homme est avant tout un passionné qui a envie de partager.
Son cursus scolaire tient en deux lignes. Après avoir quitté l’école à 14 ans, il se lance dans un CAP de cuisinier. Mais son apprentissage est difficile. Son ego le pousse à vouloir plus, alors il retourne en école hôtelière en région parisienne.

A sa sortie, tout va très vite. Christophe Aldunate a 20 ans lorsqu’il part en Russie pour l’ouverture d’un Sofitel. Il y est directeur adjoint de la restauration depuis deux ans, lorsque le Sheraton le recrute pour une ouverture en Ethiopie. La guerre éclate, le projet est repoussé.

Pour patienter, il entre comme assistant manager dans un Pizza Hut en situation de test. C’est un système de triple concept : restauration, livraison, vente à emporter. C’est un défi pour le futur manager, qui y restera un an et demi. Pour la suite, Christophe Aldunate revit la scène. « J’avais les mains dans la farine, lorsque le téléphone a sonné. C’était le DRH du Plaza Athénée, Jean Gabriel Arnould, qui me proposait un poste d’attaché de Direction. Il avait un CV que j’avais envoyé depuis la Russie. Ce qui m’a surtout étonné, c’est qu’il m’offrait un poste à responsabilités dans l’hébergement, alors que mes expériences étaient surtout en restauration ». Il a 24 ans. Jean Gabriel Arnould le prend sous son aile, le forme, le pousse. En quatre ans et demi, le jeune attaché de Direction se charge de la normalisation en ISO 9001, restructure le room service et en revoit la carte avec l’équipe de Ducasse.

Mais son ambition de diriger un jour un hôtel le pousse au Gray d’Albion, où Alain Barrière le place sous-directeur. Au bout de neuf mois le bilan de l’expérience est décevant. Un coup de fil au Plaza, et il est réorienté vers le Martinez à Cannes pour un poste de Responsable d’exploitation. Après deux ans, Frantz Taittinger, Président de la Société de l’Hôtel et du Casino du Palais de la Méditerranée ainsi que de l’Hôtel Martinez à Cannes, le nomme Directeur Général du Palais de la Méditerranée. Christophe Aldunate est enfin numéro un, et qui plus est, le plus jeune de la Côte d’Azur !

Aurait-il la grosse tête pour autant ? Loin de là. Ses maîtres mots : humilité, authenticité, sincérité. Des valeurs fortes pour qui « tout est question de cœur ». Il témoigne d’ailleurs d’une grande admiration pour celui qui lui a fait confiance, mais sans oublier ceux qui ont longé son parcours. « Frantz Taittinger est si humble. Il m’a mis en confiance. Ces qualités humaines sont un gage de ma fidélité ».

Aujourd’hui, il a pour but de développer une véritable culture d’entreprise, lancer un produit et bien sûr rentabiliser le Palais. Pour cela, il compte sur ses collaborateurs. « Pour réussir, il faut une ambition mesurée, travailler avec son cœur et savoir déléguer. Tout est un travail de groupe ». Lorsqu’il arrive à la tête du Palais, l’équipe est constituée. Seule connaissance, son assistante. « C’est vrai que j’ai toujours été le plus jeune, et j’ai dû constamment faire mes preuves. Mais j’ai toujours été convaincu du travail de mes équipes, et du bien fondé de nos choix. Heureusement, les mentalités tendent à changer, et j’essaie de déployer une stratégie pour faire adhérer chacun. Je me base sur trois axes : professionnel, social et économique. » Aux plus réticents, il renvoie une perception précise de l’engagement. « Je suis une locomotive, et les gens avec qui je travaille sont des passagers. Soit ils restent du voyage, soit ils descendent, mais la machine ne s’arrête pas ». A bon entendeur…

Grâce à une équipe qu’il veut soudée, il espère redonner au Palais les lettres d’or qu’il a connu, mais sans tirer de plans sur la comète. « Vous savez, se prendre au sérieux, c’est en manquer ! Il ne faut pas oublier que c’est un endroit qui a 80 ans d’histoire. Il est avant tout le Palais des Niçois avant d’être le Palais de la Méditerranée. Il s’agit donc d’accueillir les clients avec du cœur ».

Le cœur, une évocation récurrente. Que les futurs candidats le sachent, travailler avec Christophe Aldunate est « une question de cœur et non de formation. C’est une grande famille ».

Interview réalisé le 12 novembre 2004 par Sonia Taourghi



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