Le Journal des Palaces
  



Robillard Julien Robillard,
Responsable de recrutement et de formation, Ritz

Interview réalisé le 16 novembre 2004 par Sonia Taourghi

Célibataire de 28 ans, Julien Robillard est surtout le responsable du recrutement du Ritz. Jeune, dynamique et souriant, il contraste avec l’image d’austérité que l’on se fait des recruteurs de palaces.
Son parcours semble suivre une trajectoire linéaire et sans fausse note. Titulaire d’un bac général, il obtient ensuite un double diplôme à Ecole Hôtelière de Glion : une licence de gestion hôtelière et un Bachelor of Sciences in Hospitality Business. Sans aucune idée préconçue sur son avenir, mais avec l’envie de voyager, il part aux Etats-Unis, où il se voit propulser, dès son arrivée, au poste de manager de restauration dans un resort. C’est le management à l’américaine !

Au bout d’un an, il revient en France, en tant que consultant pour son ancienne école. Pendant six mois, il endosse le rôle de commercial. Avec le poste d’assistant aux ressources humaines qu’il occupe ensuite au Hyatt Roissy Charles de Gaulle, il découvre véritablement le métier de recruteur, mais aussi d’administrateur du personnel. Ne voyant pas de perspective d’évolution, il quitte l’Hôtel au bout d’un an et demi, et devient chargé de recherche pour AJ Conseil. Il peut alors réellement toucher à la chasse aux recrues. Un an et demi plus tard, une durée qu’il semble affectionner, il se voit proposer un CDD de six mois au Ritz, pour un remplacement. Il sent le bon filon, et acceptera de reprendre le poste de responsable du recrutement et de formation à la fin de son contrat. C’était il y a un an. Aujourd’hui, Julien Robillard estime avoir trouvé le métier qui correspond à sa personnalité et à son parcours : « C’est vrai que mon poste actuel s’inscrit dans la continuité de mon parcours. Et puis, j’aime les relations humaines, la diversité de mes rencontres, et le côté psychologique et analytique du métier de recruteur. Le prestige de l’hôtel et la marge de manœuvre important qui est accordée sont un plus non négligeable ».

Parmi les actions menées, on note le planning d’intégration, établi en collaboration avec les chefs de services. Dans un palace de 500 personnes, il permet la facilité d’intégration. Une présentation et une visite de l’hôtel sont également organisées pour tous les stagiaires et les apprentis. Dernière nouveauté la grille d’évaluation. Si elle n’était pas systématique auparavant, aujourd’hui, elle concerne tous les collaborateurs.

Malgré une ancienneté relative, Julien Robillard conçoit le recrutement avec humanité, mais de façon très pragmatique. « L’exigence est nécessaire pour coller au maximum avec les caractéristiques demandées pour les candidats à divers postes. Toutefois, une certaine souplesse permettra de déceler des qualités qui ne sont pas évidentes pour un métier, mais qui seront utiles pour un autre. L’ouverture d’esprit donne donc au recruteur une vision globale des métiers du palace (180 au total). La polyvalence me permet de gérer ma double casquette ».

Mais il ne s’agit pas de se méprendre devant son sourire et son évidente sociabilité. A demi mot, il admet son étonnement et sa patience agacée face à certains candidats. « Je suis surpris du manque de pertinence de certaines candidatures, mais aussi du manque de professionnalisme au moment de l’entretien. Ce n’est bien entendu pas valable pour tous, mais je m’attends à une certaine rigueur et à un minimum d’intérêt pour l’organisation du Ritz. Avec les 35 heures, les candidats semblent devenus plus préoccupés par les conditions de travail, que par les caractéristiques de ce dernier ».

Peut être oublient-ils que le niveau d’exigence est très haut, malgré les nombreuses offres. Le turnover est certes assez faible et seuls deux à quatre postes en CDI sont proposés chaque mois, mais l’hôtel emploie beaucoup d’extras et recrutent des stagiaires tout au long de l’année pour une quinzaine de services. A titre d’exemple, la cuisine compte cinq stagiaires par mois et le service presse deux. Ces stages sont essentiellement d’une durée minimum de six mois. Les partenariats avec les établissements d’enseignement sont donc nombreux, mais ne constituent pas LE vivier des futurs collaborateurs du Ritz. A chacun sa chance.

Interview réalisé le 16 novembre 2004 par Sonia Taourghi



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