Le Journal des Palaces
  



Valérie Nyul,
Directrice des Ressources Humaines du Negresco

Interview réalisé le 20 janvier 2005 par Sonia Taourghi

A 32 ans, Valérie Nyul est à la tête des Ressources Humaines du palace niçois depuis mai 2004. Ayant toujours travaillé dans les RH, elle dévoile ses ambitions pour le personnel, et son goût des challenges.
Après une double formation en psychologie et en gestion, elle intègre dès 1998 le groupe de gestion hôtelière Santera, en qualité de Responsable des Ressources humaines pour la Normandie et Mougins. En 2000, elle rejoint Starlimousine, une société de location de voitures de luxe. Elle met en place le service de ressources humaines pour les trois agences (Nice, Monaco et Cannes). A la suite d’un dépôt de bilan, elle rejoint le Negresco, justement à la recherche de son directeur de Ressources Humaines. « Je ciblais le tourisme de luxe. En tant que Niçoise, c’était un mythe pour moi. J’avais donc très envie d’y travailler».

En ce qui concerne ses projets, Valérie Nyul avoue se heurter à une ambiance très paternaliste. « La particularité du Negresco, c’est qu’il est le seul palace au monde indépendant. Madame Augier fait figure de mère. Les employés sont fidèles, et le turnover faible.»

C’est pourquoi Valérie Nyul tente d’insuffler de la jeunesse et du dynamisme, en travaillant en collaboration avec les différents chefs de services. « Je les aide au niveau fonctionnel, légal, et terme de recrutement. Car, même si je participe au processus, ce sont eux qui recrutent. Pour l’instant, je m’occupe de gérer l’arrivée d’une badgeuse, et à partir de juin, je pourrais m’atteler au recrutement ».

Malgré ses ambitions, la DRH doit également faire face aux variations saisonnières de l’hôtellerie, et au manque de motivation des jeunes. « L’hôtellerie a une image négative auprès des jeunes. Avec les RTT, l'hôtellerie a du mal à suivre. Il manque les informations sur le terrain. Il faut donc redonner le goût du métier. C’est un secteur à part ». Et même le partenariat avec l’école Paul Augier ne permet pas de recruter. Il semblerait que la salle et la réception souffrent du manque d’avancement possible dans ce type de poste.

Ce n’est pas en tout cas ce qui pourrait démotiver la jeune DRH, qui ne compte pas quitter la région, et qui aime à surfer sur les évolutions de mentalités et les législations du domaine des Ressources Humaines.

Interview réalisé le 20 janvier 2005 par Sonia Taourghi



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