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SÉJOUR : ÉLÉGANCE NÉOCLASSIQUE AU CORINTHIA GRAND HOTEL ASTORIA BRUSSELS (Belgique)

Lorsque le raffinement maltais rencontre l'art de vivre bruxellois.

Catégorie : Europe - Belgique -
Article rédigé par Sonia Taourghi le 14-11-2025


La façade néoclassique du Corinthia Grand Hotel Astoria sur la rue Royale - Corinthia Grand Hotel Astoria, Brussels

Le Corinthia Grand Hotel Astoria Brussels porte bien son nom, long et prestigieux, à l'image de son histoire. Positionné sur la rue Royale à deux pas du Palais Royal, cet édifice néoclassique du XIXe siècle a d'abord accueilli l'aristocratie européenne sous le nom de Grand Hôtel de l'Empereur dès 1879, avant de devenir l'Astoria que les Bruxellois connaissent bien.

Aujourd'hui sous pavillon Corinthia, l'établissement a su préserver son âme tout en se réinventant. Dès mon arrivée, j'ai été frappée par cette capacité à marier l'héritage architectural et l'hospitalité contemporaine sans tomber dans l'ostentation. Cette retenue, cette façon d'impressionner sans forcer le trait, m'a séduite immédiatement. Mais c'est surtout l'authenticité du service qui m'a marquée : chaque membre du personnel sincèrement investi dans le bien-être des invités et attentif au moindre détail.

Un emplacement idéal

L'emplacement du Corinthia est un vrai atout, et je l'ai pleinement constaté durant mon séjour. Se positionner à l'intersection de la rue Royale et de la rue de la Loi n'a rien d'un hasard. L'hôtel occupe un bâtiment qui a servi d'écrin à l'aristocratie européenne dès 1879, et cette proximité avec le pouvoir n'a jamais cessé d'influencer son ADN. Aujourd'hui, le Parlement européen et le quartier des institutions sont accessibles en quelques minutes, ce qui explique la présence régulière de délégations diplomatiques dans le lobby. Mais c'est plutôt la dimension piétonne qui m'a charmée : le parc de Bruxelles s'étend à quelques pas, une échappée verte inattendue en pleine capitale où j'ai aimé me promener le matin.

Cette position stratégique m'a permis d'explorer Bruxelles sans jamais dépendre des transports. J'ai découvert la Grand-Place en quinze minutes de marche agréable, tandis que les Galeries Royales Saint-Hubert, ce bijou d'architecture commerciale du XIXe siècle, se trouvaient pratiquement sur mon chemin. Le quartier du Sablon, avec ses antiquaires et ses chocolatiers, s'est révélé une promenade dominicale idéale. Cette accessibilité a transformé mon séjour : je ne suis pas restée confinée dans l'hôtel, j'y revenais volontiers après avoir arpenté les rues pavées, avec la sensation d'appartenir temporairement à la ville plutôt que de la visiter en touriste pressée. L'équipe de conciergerie, particulièrement compétente, m'a d'ailleurs suggéré des itinéraires alternatifs révélant une Bruxelles moins évidente, celui des passages secrets et des cours intérieures art nouveau – des recommandations qui se sont avérées précieuses.

Des chambres où le classicisme rime avec confort

À mon arrivée dans ma Superior Room, une boisson sans alcool m'attendait, présentée comme une bouteille précieuse. Un geste simple, mais révélateur pour une personne qui ne boit pas d'alcool. Avant même d'apprécier le confort de la chambre, j'étais séduite par la personnalisation du service.

L'architecture intérieure du Corinthia respecte scrupuleusement le patrimoine du bâtiment, tout en intégrant les normes actuelles de confort. L'hôtel vient d'ailleurs de finaliser des rénovations importantes, dont l'ouverture, en août 2025, du penthouse The Grand Gallery, La Brontë – en hommage aux sœurs Brontë qui ont vécu dans un pensionnat non loin de là. Le 6e étage, dernier niveau finalisé, complète ces travaux. J'ai immédiatement apprécié cette décoration, qui évite judicieusement les pièges du pastiche néoclassique. Les tons neutres dominent, beiges et gris perle, ponctués de touches de bleu canard dans les textiles. Le mobilier, robuste sans être massif, m'a fait penser à un appartement bourgeois bruxellois plutôt qu'à une chambre d'hôtel standardisée.

Après une journée bien remplie à arpenter Bruxelles, j'ai profité d'un sommeil réparateur, ce qui n'est pas toujours le cas lors de mes déplacements professionnels. La salle de bains, revêtue de marbre blanc veiné de gris, adopte une configuration classique mais efficace. J'ai particulièrement apprécié les produits Corinthia Spa by Sisley, cette note olfactive signature transformant ma douche matinale en un véritable rituel de bien-être. D'ailleurs, l'hôtel a fait créer son propre parfum par Laura de Coninck, subtile signature olfactive que l'on retrouve dans les espaces communs. L'insonorisation s'avère excellente, qualité essentielle dans une capitale où le trafic automobile ne connaît guère de répit. Ma chambre donnait sur la rue Royale, me procurant une vue intéressante sur l'animation urbaine sans pour autant subir les nuisances sonores.

Le Corinthia abrite également des espaces remarquables : le Club Astoria, conçu par Joffroy Van Hulle, propose une décoration très éclectique et colorée, tandis que le Salon Peony conserve sa couleur verte olive d'origine, conformément aux directives du patrimoine. Le Palm Court, salon de thé de l'établissement, tire son nom des palmiers qui ornaient autrefois les lieux.

Une gastronomie aussi goûteuse que variée

Le Corinthia Brussels propose trois tables différentes. J'ai testé plusieurs d'entre elles, à commencer par le Palm Court avec son atmosphère de salon Belle Époque revisitée. La cuisine internationale y décline des classiques bien maîtrisés. Le menu starters and sharing propose des options séduisantes, et j’ai bien évidemment craqué pour la croquette maison et le lobster roll.

C'est au Palais Royal, le restaurant gastronomique de l'établissement dirigé par le Chef David Martin (responsable de tous les restaurants du Corinthia), que j'ai vécu mon meilleur moment culinaire. Dès mon arrivée, l'équipe m'a mise à l'aise avec un mélange d'humour et de jovialité assez rare dans ce type d'établissement – on sent que ces professionnels adorent ce qu'ils font, et ça change tout. J'ai eu la chance d'échanger avec David Martin, et il est touchant de constater la fierté qu'il éprouve pour Jean Kaczmarek, son chef de cuisine. "Je suis là pour qu'il devienne quelqu'un !" me confie-t-il avec enthousiasme. Jean, ancien second d'Alexandre Mazia pendant trois ans et découvert grâce à un ami commun de La Paix, incarne cette brigade de sept personnes (treize en comptant la salle) avec une humilité attendrissante compte tenu de son talent évident.

Le menu dégustation aligne une succession de plats bien exécutés. La betterave et la crème crue en ouverture m'ont surprise par leur fraîcheur, suivies d'un trio de cèpes, d'orange et de noisette jouant magistralement sur les textures. L'encornet associé à la salicorne et à la girolle apportait cette note marine bien dosée, tandis que le fish cake servi avec du nori m'a vraiment conquise par son audace.

La tartelette déclinée avec akami, codium et truffe a constitué pour moi le point culminant de ce parcours. Le plat de barbue marié au coco de Paimpol, aux anchois et aux haricots verts montrait une belle maîtrise des cuissons, le poisson fondant littéralement sous la fourchette. Le canard présenté avec maïs et grenade m'a un peu moins emballée – cette association sucrée-salée fonctionne certes toujours, mais elle manque peut-être d'originalité. J'ai conclu ce dîner par le soufflé au citron, dont la texture aérienne s'est révélée la note finale idéale après un repas aussi riche. Tout au long du service, l'équipe en salle a su rester attentive sans être envahissante – leur sens de l'humour discret et leur professionnalisme décontracté m'ont particulièrement marquée.

Le Corinthia Spa by Sisley

Descendre jusqu'aux 1 200 mètres carrés du Corinthia Spa by Sisley m'a permis d'échapper à l'agitation bruxelloise. La collaboration avec la maison Sisley, fondée, comme Corinthia, sur des valeurs familiales, fonctionne bien. J'ai opté pour l'ESPA Iconic Back, Face & Scalp Treatment.

Manon, ma thérapeute, m'a immédiatement mise en confiance grâce à sa douceur naturelle et à son professionnalisme évident. Le protocole débute par une exfoliation dorsale préparant la peau, suivie d'un massage du dos intégrant les pierres chaudes. Formée aux techniques ESPA, elle adaptait la pression selon mes zones de tension, tandis que le massage du cuir chevelu concluant le traitement, apparemment anodin, s'est révélé d'une efficacité redoutable pour évacuer mes dernières tensions résiduelles.

À ma sortie, j'éprouvais cette sensation de légèreté, presque de flottement. L'espace détente, avec sa piscine de 15 mètres, son sauna et son hammam, invite à prolonger ce moment de bien-être.

Les petits plus faisant la différence

Au-delà des prestations standard, le Corinthia Brussels cultive ces petites attentions qui font la différence. L'équipe, d'une gentillesse constante ne paraissant jamais forcée, m'a vraiment touchée. Le bar du lobby, sans prétendre révolutionner la mixologie, propose une carte de cocktails bien pensée et une belle ambiance décontractée.

L'hôtel attire d'ailleurs une clientèle prestigieuse : Lionel Richie s'y est établi pour préparer sa tournée européenne 2025, tandis que Rihanna y a séjourné lors de la première belge des Schtroumpfs. Cette discrétion à l'égard des célébrités témoigne du professionnalisme de l'équipe. À noter : la boutique Coutume, l'espace floral de Daniel Ost, qui sert d'espace d'exposition à divers designers.

J'ai découvert avec plaisir la bibliothèque, située dans un recoin tranquille, qui dévoile une sélection d'ouvrages sur Bruxelles et la Belgique, bien au-delà des habituels coffee table books. Les espaces communs, jamais surchargés, permettent de travailler tranquillement ou de passer des appels sans craindre d'être dérangé.

Une excellence naturelle

C’est ainsi, que le Corinthia Brussels réussit à satisfaire aussi bien les voyageurs d'affaires que les visiteurs en quête d'une escapade citadine. Son emplacement exceptionnel, combiné à des prestations de qualité constante, en fait une valeur sûre dans un paysage hôtelier bruxellois parfois inégal.

L'hôtel allie grandeur historique et hospitalité contemporaine, sans jamais perdre de vue l'essentiel : le confort et le bien-être des clients.

Entre Manon au spa, l'équipe enjouée du Palais Royal menée par David Martin et Jean Kaczmarek, et la gentillesse constante de l'ensemble du personnel, je repars avec une nouvelle adresse à recommander pour les visiteurs à la recherche d’un havre confidentiel au cœur de la capitale européenne.

Le Club Astoria conçu par Joffroy Van Hulle propose une décoration éclectique et colorée - Corinthia Grand Hotel Astoria, Brussels



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