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2015 : l'hôtellerie française de luxe maintient ses résultats bruts d'exploitation (France)

En dépit d'un climat défavorable au tourisme, les hôtels 5 étoiles de l'Hexagone ont tiré leur épingle du jeu en termes de RBE. Cela ne sera pas forcément le cas en 2016. Analyse détaillée des données de la 39e étude annuelle du cabinet KPMG.

2015 : l'hôtellerie française de luxe maintient ses résultats bruts d'exploitation (France)

En dépit d'un climat défavorable au tourisme, les hôtels 5 étoiles de l'Hexagone ont tiré leur épingle du jeu en termes de RBE. Cela ne sera pas forcément le cas en 2016. Analyse détaillée des données de la 39e étude annuelle du cabinet KPMG.

Catégorie : Europe - France - Économie du secteur - Chiffres et études
Article rédigé par Claire Cosson le 23-11-2016


C'est acquis ! La fréquentation hôtelière en France a globalement été freinée en 2015 à cause notamment des attentats terroristes. Les données de la 39e étude annuelle du cabinet conseil KPMG (panel de 3.000 hôtels représentant 240.000 chambres, soit plus de 42% du parc hôtelier) sont sans appel sur ce point.
Le taux d'occupation moyen des catégories super-économiques (1 et 2 étoiles) s'est ainsi replié de -1 point à 64,5% tandis que celui des segments économiques (3 étoiles) et milieu de gamme (4 étoiles) fléchissait respectivement de -1,1 point à 64,3% et -0,4 point à 64,4%.
De leur côté, les établissements français haut de gamme (5 étoiles) se sont, eux, étonnamment démarqués en 2015. Le taux d'occupation moyen France entière s’est élevé à 70,6% pour les 5 étoiles supérieur(+1,1 point) et 72,7% pour les 5 étoiles standard (+2,3 points). On observe toutefois des disparités géographiques importantes dans le luxe. « Si les évènements de janvier 2015 ont eu un impact limité dans le temps – également compensé par la clientèle affaires ainsi que par les bonnes performances loisirs l’été – les attentats de novembre ont fortement dégradé l’attractivité de la capitale auprès des touristes étrangers comme français », précise Stéphane Botz, associé KPMG, Head of Tourisme-Hôtellerie-Loisirs, au Journal des Palaces.

A Paris, le taux d’occupation moyen de la catégorie 5 étoiles supérieur a de fait baissé de -1 point à 78,6%. En revanche, les hôtels implantés en région PACA appartenant à la même catégorie, ont pour leur part enregistré une hausse de fréquentation de +2,2 points à 64,7%. Quant aux unités des autres régions françaises, elles ont vu leur taux de remplissage augmenter de +1,2 point à 63,4%.
S’agissant du revenu par chambre disponible (RevPar), l’étude KPMG note une baisse sensible de cet indicateur phare de la profession. Toutes les catégories sont concernées mais l’hôtellerie haut de gamme apparaît comme la plus mal lotie avec un recul de -4,4 points. «Il faut cependant prendre ces chiffres avec précaution. Il suffit en effet que les palaces louent moins de suites pour faire dégringoler le RevPar », explique Stéphane Botz.

Développement des services annexes pour générer d’autres recettes

Autant d’éléments qu’il faut bien sûr prendre en compte lorsque l’on sait que les recettes générées par l’hébergement demeurent la première source de revenus d’un hôtel en général. Mais, l’étude annuelle du cabinet KPMG révèle bien d’autres informations sur l’état de santé de l’hôtellerie française haut de gamme. En particulier une analyse concernant le niveau des résultats bruts d'exploitation (RBE ou Gross Operating Profit). Pour mémoire, ce dernier découle directement de l’exploitation avant imputation des charges fixes ou de celles résultant du coût du capital (taxe foncière, professionnelle, assurance immeuble, loyer, frais financiers…).

Alors que le RBE des hôtels en France a globalement régressé en 2015, les catégories 5 étoiles ont elles enregistré une légère hausse (+0,8 point) à 28,1%. Voilà le signe d’une bonne gestion. « La hausse est particulièrement conséquente sur la catégorie 5 étoiles standard. Cela reflète une capacité à bien gérer les coûts opérationnels dans les moments difficiles en 2015 », souligne le responsable KPMG. Mais, pas que ! Selon Stéphane Botz, le maintien des RBE de l’hôtellerie de luxe provient également du développement de centres de profits annexes«Aujourd’hui plus que jamais, la clientèle souhaite vivre une véritable expérience lorsqu’elle séjourne dans un hôtel de luxe. Les exploitants ont intégré cette demande. Pour y satisfaire, ils proposent désormais de plus en plus de services annexes comme : le service butler, la restauration, le bar, le spa… », commente l’intéressé. Et de poursuivre, «c’est le cas à Paris notamment, où dans un contexte difficile, les hôtels haut de gamme ont intensifié leurs efforts envers la clientèle locale pour faire vivre autrement leurs lieux. Le tout générant des recettes complémentaires à l’hébergement. »

Avenir morose pour les 4 et 3 étoiles

Reste maintenant à savoir si le niveau de rentabilité des hôtels 5 étoiles tiendra le cap au terme de l’année noire qu’ils viennent de traverser en 2016. Pour KPMG, « il va y avoir mécaniquement un repli ». Si les palaces ont les moyens de tenir la distance, l’avenir s’annonce beaucoup plus délicat pour les 4 et 3 étoiles.
 
 


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