Le Journal des Palaces

< Actualité précédente Actualité suivante >

Incroyable couac ! Tout ce qu'il faut faire pour ruiner vos relations avec les Chinois

Vos équipes servent des clients chinois ?

Incroyable couac ! Tout ce qu'il faut faire pour ruiner vos relations avec les Chinois

Vos équipes servent des clients chinois ?

Catégorie : Monde - Économie du secteur - Tendances, avis d'expert
Ceci est un communiqué de presse sélectionné par notre comité éditorial et mis en ligne gratuitement le 05-03-2020
Enregistré par la société La Classe


La communication dans un cadre inter-culturel ne peut être laissé au hasard.

Imaginez la situation : 
Une délégation française reçoit une délégation chinoise. Les travaux se déroulent à tous les niveaux sur plusieurs jours. Le troisième jour de conférence, la délégation chinoise va dîner au restaurant.   
La traductrice est une jeune femme qui connaît bien la ville et ses meilleures adresses. 
Elle s’approche du chef de la délégation chinoise, lui conseille de modifier son choix et lui recommande un autre lieu où la cuisine et le service ainsi que l’ambiance sont bien meilleurs.   
Le groupe chinois accepte avec enthousiasme cette suggestion. Ils se rendent dans cet endroit recommandé par un connaisseur local. Tout va très bien : la cuisine, le service sont à la hauteur. Tout le monde est content. Pourtant, le lendemain, la délégation chinoise remplace la traductrice.
 
Vous allez probablement vous demander les raisons qui ont motivé cette décision. 
Les visiteurs chinois ont trois bonnes raisons de remplacer la traductrice.
 
Tout d'abord, à leurs yeux, elle a outrepassé ses compétences. Son travail était d’assurer la traduction et non pas de formuler des recommandations sur l’organisation du séjour. En sortant de ses compétences, elle a « perdu la Face ».
 
Deuxièmement, elle a fait « perdre la Face » aux assistants en charge de l’organisation qui étaient responsables du choix du restaurant.  Elle a montré qu'ils ne sont pas tout à fait compétents dans leur choix en n’offrant pas la meilleure option.
 
Et troisièmement, plus important encore, elle a violé la règle de préséance, le respect de la hiérarchie, en s'adressant directement au chef de la délégation. A l’extrême limite, elle aurait pu faire part de sa suggestion aux assistants. Son initiative était déplacée. 
Pourquoi a-t-il accepté son offre ? Il ne pouvait imaginer que cette démarche venait d’une initiative de cette jeune femme sans l’accord préalable de sa hiérarchie.

Trois erreurs grossières, une « perte de Face » pour tout le monde.

 Quel est ce concept très asiatique : sauver la face ? Et en quoi diffère-t-il du concept européen d’honneur et de dignité ?  L'Orient est une histoire délicate, et, en Chine, « la Face » a de nombreuses facettes.
 
La différence la plus importante par rapport à la compréhension européenne de ce sujet réside dans le fait que la personne doit être « sauvée » non seulement pour elle-même, mais également pour ses interlocuteurs. Les Asiatiques sont très soucieux de préserver « la Face » de tout le monde.

Autre exemple

Le partenaire chinois vous demande quelle est la procédure à suivre pour obtenir le résultat (comment se rendre à la bibliothèque, comment cette machine fonctionne, etc.).   Vous expliquez et vous demandez s’il a bien compris. Il vous confirme affirmativement que « Oui, tout est clair ».  Vous passez à autre chose et votre interlocuteur chinois fait tout l’inverse, comme s’il n’avait rien compris. 

Pourquoi alors il vous a-t-il dit oui ? 

La logique est simple : s'il dit qu'il n'a pas compris, cela veut dire que vous avez mal expliqué.  
Si vous avez mal expliqué, vous n'êtes pas compétent ou mal informé et donc vous perdez la face.
Mais c’était lui qui vous a posé la question, ne prévoyant pas ce qui pourrait vous placer dans une situation délicate, alors il vous a fait perdre la face et en faisant ainsi il perte lui-même la face.  
Dans un tel cas, il est plus facile de répondre « oui », de maintenir l’harmonie universelle et de préserver la face de tout le monde.
 
C'est une différence importante.  Notre Chinois ne cherchera pas à tout prix à sauver la face si cela vous fait perdre la vôtre.
 
Le troisième exemple que je vais vous donner et qui illustre encore plus profondément ce concept a eu lieu tout récemment à Moscou. 
Le concours Tchaïkovski a lieu tous les quatre ans. Il s'agit du concours le plus important dans la vie d'un grand pianiste. La participation à ce concours est un rêve et atteindre la finale est déjà une victoire. 
Et cette année, lors du concours 2019, il s’est passé ce que les musiciens ont appelé l’impossible cauchemar du pianiste. 
M. An Tianxu a 20 ans.  Il a commencé à jouer à cinq ans et, quelques années plus tard, il a obtenu son diplôme du Curtis Institute of Music aux États-Unis.  En 2010, An a reçu le prix principal du Concours international de piano de Shanghai "Helen’s Cup" et le deuxième prix du 7e Festival international de pianiste de Pékin.
 Le 25 juin dernier, il se produit avec l'orchestre en finale à Moscou. Il allait commencer avec « Le premier concert de piano » de Pyotr Ilitch Tchaïkovski et continuer avec « Rhapsodie sur le thème Paganini » de Sergei Rachmaninov. Tout se présentait bien, sauf qu’un assistant de l'orchestre a induit les musiciens en erreur en inversant les deux partitions. Tianshu a commencé à jouer Tchaïkovski et l'orchestre, Rachmaninov.  Avez-vous vu à quoi ressemble la douleur ?  
Regardez la vidéo de ce moment dramatique sur YouTube.
Il l'a fait avec grâce.  Après un moment d’hésitation, le pianiste entre dans les passages de Paganini.
Les juges ont réagi à l'erreur et ont proposé de rejouer le programme une seconde fois, mais le pianiste a refusé.  Nous sommes intéressés ici par le fait qu’en refusant de jouer une seconde fois, il a sauvé la Face de tous les participants au processus.
Le jury a malgré tout tenu à récompenser le pianiste pour son courage en lui desservant un prix spécial « pour son courage ».
 
La face est l'un des concepts les plus importants de la société chinoise.  Un simple article, ne peut que vous donner une idée générale mais ne peut vous donner toutes les clés des règles et finesses de la communication, de la culture et de la mentalité asiatique, dont la connaissance et la maîtrise sont absolument nécessaires pour réussir avec des partenaires chinois.
 
Travaillez-vous avec la Chine ?  Ou peut-être que vos équipes servent des clients chinois ?

La communication dans un cadre inter-culturel est un processus qui doit être étudié car il ne peut être laissé au hasard.

La société La Classe organise des formations de communication et de compréhension inter-culturelle adaptée aux spécificités de vos échanges et négociations.   
 
La Classe vous accompagne et aide vos équipes à comprendre et à établir des contacts étroits et productifs avec vos partenaires et clients d'Asie, d'Afrique, d'Inde, du Moyen Orient et des anciennes républiques soviétiques.
 
Les approches mal maîtrisées en affaires peuvent coûter cher. 
Entraînez votre équipe avec La Classe. 
 
 
Anastasia Shevchenko
Expert en management interculturel
www.monacolaclasse.com



Vous aimerez aussi lire...







< Actualité précédente Actualité suivante >




Retrouvez-nous sur Facebook Suivez-nous sur LinkedIn Suivez-nous sur Instragram Suivez-nous sur Youtube Flux RSS des actualités



Questions

Bonjour et bienvenue au Journal des Palaces

Vous êtes en charge des relations presse ?
Cliquez ici

Vous êtes candidat ?
Consultez nos questions réponses ici !

Vous êtes recruteur ?
Consultez nos questions réponses ici !