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MKG Hospitality présente les résultats de l’activité hôtelière en 2009 et les perspectives 2010 (France)

MKG Hospitality présente les résultats de l’activité hôtelière en 2009 et les perspectives 2010 (France)

Catégorie : Europe - France - Économie du secteur - Chiffres et études
Article rédigé par la rédaction le 14-01-2010


Le cabinet MKG Hospitality a présenté à la presse ce lundi 11 janvier les résultats de l’activité hôtelière en 2009 et les perspectives 2010. Sa base de données mondiale offre un riche historique sur presque 25 ans et sur plusieurs pays majeurs. Grâce à une compilation de données désormais effectuée au jour le jour, la réactivité du cabinet est plus grande qu’auparavant et ses clients bénéficient ainsi des tendances et d’un suivi très rapide des évolutions en macro comme en micro marché.

Pour Georges Panayotis, président directeur général de MKG Hospitality, cette longue expertise permet d’arriver à une fiabilité des prévisions telle que « même dans des situations assez extrêmes, nous arrivons au plus près de la réalité. » Le cabinet joue d’ailleurs sur ce point une totale transparence et la courbe du RevPAR constaté en France sur les six dernières années suit bien les prévisions basses et hautes faites par le cabinet.

Entre les chiffres définitifs compilés fin novembre et les estimations quotidiennes enregistrées fin décembre, le cabinet peut donner l’évolution du RevPAR moyen en France entre 2008 et 2009 : il est en recul de 8,5%. Ce chiffre se situe dans la fourchette des prévisions faites par MKG Hospitality en mars 2009, lors du dernier Global Lodging Forum que le cabinet organise chaque année. Ce recul global est plus de trois fois supérieur à celui enregistré lors de la précédente crise de 2003 (-2,4%).

Comparé aux autres pays européens, on peut dire que la France limite les dégâts et montre une meilleure résistance que ses voisins. Ainsi, l’Espagne et l’Autriche sont les pays les plus touchés à, respectivement, -22,2% et -26,7% suivis des Pays-Bas à -22%. Le Royaume-Uni est à 13,5% proche de la Suisse et de l’Allemagne, tous deux à -13,6%. L’Italie et la Belgique sont également très touchées : -16,3% pour la première et -15,6% pour la seconde.
Enfin, proches de la France se situent la Pologne (-9,5%) et la Finlande (-9,4%).

Cette bonne tenue du RevPAR français s’explique, selon M. Panayotis, par la co-existence de deux tourismes qui se complètent : le tourisme d’affaires et le tourisme de villégiature.

Le cabinet relève que les coûts en personnel et en énergie, deux postes principaux de dépense d’un établissement, ont enregistré des hausses pénalisantes sur ces 10 dernières années. Ainsi, l’énergie a augmenté de 21.3% entre 2000 et 2009 et le coût du personnel (SMIC horaire) de 37.6%. Les prix moyens hôteliers, sur la même période, ont progressé de 28.7%.

Le bilan de l’année de l’hôtellerie de chaînes intégrées par catégorie montre un TO qui oscille entre 60.1% (-4.6) pour les 3* à 66.2% (-3,9) pour les 0 et 1*. L’hôtellerie de luxe (4 et 4*L) affiche un TO de 64,4% en recul de 5,9%, le plus fort recul des 4 catégories hôteliers.
Pour le prix moyen, on note une forte baisse des prix moyens dans les 4 et 4L à 185,50 euros (-8,7%), la plus forte baisse toutes catégories confondues, tandis que les 0/1* et les 2* ont augmenté leurs prix moyens : 41,40 euros (+5,6%) pour les 0/1* et 67,90 euros (+3.1%) pour les 2*. Le milieu de gamme constitué des 3* a légèrement baissé son prix moyen à 95,30 euros (-1,5%).
Le RevPAR des 4*/4*L est en très forte baisse à 119,50 (-16,4%). Il est de 57,30 (-8.6%) dans les 3*, de 43,50 (-4,2%) pour les 2* et enfin, de 27,40 (-0,2%) pour les 0/1*.

Ces chiffres montrent la très bonne résistance des 0/1*. Georges Panayotis relève que la restructuration des hôtels de cette catégorie va se poursuivre mais à un rythme moins élevé. Cette catégorie d’hôtels arrive à maturité, elle ne gagnera pas autant de parts de marché que par le passé. Cependant, le produit doit être rénové et revenir avec un concept intéressant, apporter un véritable avantage aux clients : à la façon de cette petite voiture qui avait pour slogan « Elle a tout d’une grande », les hôtels d’entrée de gamme chercheront à proposer des services ou concepts de classe supérieure.

Le baromètre quotidien tenu par le cabinet est un outil extrêmement puissant dès lors qu’il s’agit d’étudier des micro-marchés. Ainsi, le RevPAR des grandes villes françaises sur 2009 (à fin novembre) montre l’impact d’événements importants. Ainsi, le salon du Bourget a vu la taille de ses stands se réduire et les délégations venir en moins grand comité. Les hôtels alentours ont bien entendu ressenti ce ralentissement économique.
Du côté de Bordeaux, Vinexpo, qui se tient tous les deux ans, a été un grand succès et a permis à l’hôtellerie locale de limiter les dégâts. L’arrivée du tramway ou l’ouverture du 5* The Regent ont aussi participé à la bonne tenue du RevPAR à 41,80 euros.
Strasbourg connaît également de très bons résultats avec un RevPAR quasi stable (-0,4%) à 43,80 euros. La capitale alsacienne a accueilli cette année le sommet de l’OTAN.
En Basse-Normandie, c’est le président américain qui a dynamisé les chiffres lors de sa venue en juin. Les hôtels proposant des espaces pour réunions ou séminaires ont tiré leur épingle du jeu grâce, notamment, aux nombreuses délégations d’anciens combattants.
Lors du Festival de Cannes, le cabinet a constaté un bon maintien des prix moyens mais, par contre, il n’y a pas eu de débordement de la demande sur les hôtels en dehors de Cannes. Sur l’année, Cannes a vu son RevPAR chuter de 18,5% à 119,20 euros. Nice a suivi la même tendance avec un recul de 17,2% à 71 euros. D’une façon générale, les villes à forte composante hôtelière haut de gamme ont été les plus touchées.
Enfin, Paris et son agglomération perd 11,1% et affiche un RevPAR de 49,60 euros.

De manière générale, la province se porte mieux que la région parisienne : « l’hôtellerie y est beaucoup plus résistante car elle s’est développé dans des endroits où il n’y a pas une surcapacité et où il y a une demande, ce qui favorise sa résistance » souligne Georges Panayotis.

Le cabinet MKG Hospitality réalise également une enquête très fouillée et riche d’enseignement appelée Etude IPACH (Indice des prix affichés des chaînes hôtelières). Cette enquête est menée auprès de 6.600 hôtels sur toute l’Europe. L’idée est de comparer l’écart de prix entre deux catégories hôtelières proches : prix affiché par les 2* par rapport à celui des 3* et prix affiché par les 3* par rapport à ceux des 4*. Ces rapprochements permettent d’observer les effets d’éventuels reports de clientèle d’une catégorie à l’autre. Ainsi, on constate une baisse du prix des hôtels haut de gamme qui viennent chercher le client habituel d’un 3* en proposant une prestation de services plus intéressante et donc un meilleur rapport qualité prix.
Les prix sont relevés en dehors de périodes d’événement sur la ville et en dehors de toutes promotions.

L’expertise du cabinet permet aux clients soucieux d’anticiper les cycles et leurs retournements de se prémunir contre de mauvais choix financiers. Les analyses du marché permettent de voir l’arrivée d’un nouveau cycle et d’agir en conséquence. L’époque actuelle voit arriver dans les capitaux des fonds réclamant des retours sur investissements beaucoup plus rapides qu’il y a une quinzaine d’années. Le secteur manque d’investisseurs plus patients, ayant une vision à plus long terme et capable de placements sur 20 ou 25 ans, dépassant ainsi les phénomènes de cycles courts conjoncturels.

En étudiant la base d’informations, le cabinet MKG édite des graphes dynamiques permettant d’observer le passage d’un cycle. Ainsi, en 2007, la demande était forte, les prix augmentaient, le TO était élevé et le RevPAR progressait. Le secteur se trouvait alors en haut d’un cycle. En 2008, le ralentissement commence à se faire sentir, la demande baisse, cependant les prix moyens continuent d’augmenter encore un peu car ils ne réagissent pas immédiatement au changement. Ainsi, le TO baisse et le prix moyen se maintient, le RevPAR baisse. La crise continue en 2009, le TO poursuit sa chute, le prix moyen réagit et baisse également, le RevPAR décroît fortement. Le secteur arrive en bas du cycle. Enfin, lorsque la reprise arrive progressivement, le TO remonte en premier, suivi du prix moyen. On se retrouve alors en route vers un nouveau sommet de cycle.

Cette étude de cycles permet au cabinet de faire ses prévisions pour les années à venir. Concernant 2010, il prévoit pour la France une stabilisation du RevPAR avec une prévision haute à +1,1% et une prévision médiane à -0.5%. Le haut de gamme cependant repartira plus doucement que la moyenne.

Le prochain Global Lodging Forum reviendra plus en détail sur ces prévisions. Il se tiendra les 1 et 2 avril au Pullman Paris Tour Eiffel.


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