INTERVIEW – DAMIEN OURSEL, FONDATEUR, BLUE : « EQUIPHOTEL SERA L'OCCASION DE LANCER DES TESTS ET DE CONVAINCRE LE SECTEUR DE L'HÔTELLERIE DE LUXE DE NOUS ACCORDER SA CONFIANCE »
Damien Oursel commercialise auprès des professionnels de l’hôtellerie-restauration un produit nettoyant et désinfectant révolutionnaire, respectueux de l’environnement |
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INTERVIEW – DAMIEN OURSEL, FONDATEUR, BLUE : « EQUIPHOTEL SERA L'OCCASION DE LANCER DES TESTS ET DE CONVAINCRE LE SECTEUR DE L'HÔTELLERIE DE LUXE DE NOUS ACCORDER SA CONFIANCE »
Damien Oursel commercialise auprès des professionnels de l’hôtellerie-restauration un produit nettoyant et désinfectant révolutionnaire, respectueux de l’environnement |
Catégorie : Europe - Interviews -
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Interview réalisé par Guillaume Chollier le 04-11-2022
Si pour certains, les vagues successives de Covid-19 ont constitué des obstacles qui ont été difficiles à surmonter, Damien Oursel, lui, a su surfer dessus avec brio.
C’est en effet alors qu’il est confiné avec sa femme et ses trois petits garçons et qu’il traque les microbes en astiquant plans de travail, interrupteurs et poignées de portes en expérimentant des recettes de grands-mères, que cet ancien élève de St Cyr et chasseur alpin, qui a ensuite passé neuf ans chez Otis en tant que chef de projet puis management commercial et opérationnel, décide de se lancer dans la production d’un produit d’entretien mêlant efficacité et protection de la planète.
Dès lors, cet ex d’HEC, titulaire d’un master en gestion de l'innovation à Polytechnique Paris, crée, avec deux associés, une machine économique et écologique qui, grâce à l’électrolyse, transforme l’eau, le sel et le vinaigre en un détergeant efficace, sur toutes les surfaces qui supportent l’eau, et respectueux de l’environnement. Pour cela, il suffit de verser dans la machine Blue une dose de concentré Blue d’origine naturelle et d’y ajouter de l’eau. Grâce à l’électrolyse, la solution se transforme en acide hypochloreux, un puissant désinfectant, et en soude caustique, aux propriétés dégraissantes, créant ainsi un mélange prêt à l’emploi.
À la veille du salon Equiphotel, qui se tiendra du dimanche 6 au jeudi 10 novembre, porte de Versailles, à Paris, Damien Oursel présente au Journal des Palaces la genèse de ce produit révolutionnaire, qui peut remplacer 80 % des produits d’entretiens actuellement disponibles sur le marché et expose les ambitions de sa jeune société, qui ambitionne de s’implanter durablement dans les secteurs de l’hôtellerie de luxe et de la restauration haut-de-gamme.
Journal des Palaces : Comment vous est venue l’idée du concept Blue ?
Damien Oursel : Tout a commencé pendant le premier confinement, lorsque ma femme et moi avons décidé de mettre à profit ce nouveau temps pour créer un potager et s’initier au ménage green DIY. Avec les trois enfants à la maison, on s’est vite aperçu que la popote ménage à base de vinaigre blanc et de bicarbonate de soude prenait un temps interminable et que son efficacité était très limitée. C’est là que l’idée a muri de créer une solution ménage qui n’aurait pas l’odeur âcre du vinaigre, qui serait hyper facile à fabriquer, qui permettrait d’économiser des bouteilles plastiques et qui, surtout, désinfecterait et remplacerait l’eau de javel. Je me suis associé à Pascal Nuti et Saadi Brahmi, deux têtes pleines d’idées qui inventent depuis six ou sept ans des objets pour rendre notre consommation plus responsable : un récupérateur de la chaleur des eaux usées, un système de purification de l'eau potable, des potagers d'intérieur ultra-fertiles et donc... Blue.
Ils ont énormément d'idées et du talent pour les concevoir vite, mais il leur faut des bras (et des cerveaux) pour que ces idées deviennent une réalité tangible au service des utilisateurs et de l'environnement.
Sur quoi repose le concept Blue ?
Blue, c'est presque comme les piscines à électrolyse de sel, appliqué aux produits ménagers.
En jouant sur le pH, le courant électrique et la salinité de l'eau, on obtient un produit nettoyant désinfectant, dont l’efficacité a été certifiée en laboratoire, qui n'attaque pas la peau ni les surfaces. Le tout, avec la praticité d'un système de type Sodastream : pas de déchets, pas de transport d'eau, pas de stockage et disponible à la demande.
Combien de salariés compte aujourd’hui l’entreprise ?
Six personnes travaillent pour Blue, dont quatre à temps plein. Mais nous avons également l'atelier de réinsertion pour personnes en situation de handicap, l'ESAT du Rouet, à Marseille, qui assemble nos machines et qui a la charge de tout le flaconnage et étiquetage.
Blue s’adresse-t-il aux professionnels de l’hôtellerie-restauration ?
Blue, c'est une solution super pratique et efficace pour les personnes qui utilisent des produits d'entretien, particulièrement des désinfectants, et donc notamment l'hôtellerie-restauration.
Nous avons commencé à nous rapprocher des crèches et des cliniques vétérinaires (des centaines d'utilisateurs à ce jour) puis du CHR. Nous comptons déjà des dizaines de restaurants, campings et gîtes qui utilisent Blue. De nombreuses sociétés d'entretien ont également été convaincues par l’efficacité de Blue.
Proposez-vous des conditionnements dédiés aux professionnels ?
Nous disposons de packs standard autour de notre première machine, mais avons à cœur de nous adapter aux contraintes opérationnelles de nos clients et utilisateurs. Par conséquent, nous proposons aussi du sur-mesure.
Pour l'instant, notre machine - super légère et mobile - produit 350 ml de produit en 10 minutes de temps masqué. Les grands sites utilisant Blue en commandent plusieurs et les répartissent en fonction de leurs besoins. En janvier, nous prévoyons de sortir une plus grosse machine qui permet de produire 1 à 2,5 litres de solution en 10 minutes.
Ces nouvelles machines seront réservées en priorité à nos clients existants, qui sont déjà convaincus du bien-fondé de notre démarche, avec des offres de reprise.
Collaborez-vous d’ores et déjà avec le secteur de l’hôtellerie de luxe ?
Non, pas encore, mais le salon Equiphotel sera l'occasion de lancer des tests et de convaincre le secteur de l’hôtellerie de luxe de nous accorder sa confiance.
Quelle est la durée de vie de la machine Blue ?
La machine Blue est garantie deux ans. Nos premières machines sont utilisées depuis 18 mois et nous n’avons pas de retour !
Quelle est la politique RSE de Blue ?
Notre mission, c'est de remplacer les produits ménagers classiques, toxiques et polluants, par des produits d'entretien zéro-déchets, sans transport d'eau ni rejet toxique et qui n'agressent pas la peau.
Plus on vend de Blue, plus on aide nos utilisateurs à s'engager sur la RSE auprès de leurs employés et clients. À cet égard, nous avons obtenu plusieurs reconnaissances du bienfondé de notre mission, avec le soutien du ministère de l’Environnement et l'intégration dans le catalogue des solutions Ecotable.
Ceci dit, on se doit aussi d’être exemplaires. Ainsi, nos machines sont assemblées en ESAT à Marseille, notre sourcing est réalisé en France, voire en Provence, dès que cela est possible. De même, nos pièces en provenance de l’étranger sont rapatriées en train, la livraison des colis et des recharges s’effectue par des moyens de transport les moins carbonés possibles et nos flacons de recharge sont consignés.
Qu’attendez-vous du salon Equiphotel ?
Nous attendons de belles rencontres et nous souhaitons convaincre le maximum d'utilisateurs de faire le grand ménage des produits ménagers avec Blue. Nous voulons démontrer que, désormais, il n’est plus nécessaire d’aller acheter des produits toxiques conditionnés dans du plastique à usage unique !
Quels seront les prochains axes de développement de Blue ?
Nos trois priorités pour l'année à venir sont donc la commercialisation d’une machine plus grosse, afin de pouvoir répondre aux exigences de nos clients qui disposent de gros volumes à désinfecter. Nous désirons également continuer à grignoter des parts de marché aux monopoles existants, verticale par verticale, bidon par bidon. Enfin, nous souhaitons lancer Blue dans un ou deux nouveaux pays européens.
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