LES VOYAGES PRENNENT DES ALLURES CONFIDENTIELLES AVEC MYRIAM GUYON
Pour choyer une clientèle habituée aux palaces, mais attentive à vivre des expériences uniques, authentiques, l’agence Voyages Confidentiels cultive un tourisme responsable |
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LES VOYAGES PRENNENT DES ALLURES CONFIDENTIELLES AVEC MYRIAM GUYON
Pour choyer une clientèle habituée aux palaces, mais attentive à vivre des expériences uniques, authentiques, l’agence Voyages Confidentiels cultive un tourisme responsable |
Catégorie : Monde - Économie du secteur -
Tourisme
Article rédigé par Vanessa Guerrier-Buisine le 11-07-2023
Lorsqu’elle crée Voyages Confidentiels en 2011, Myriam Guyon souhaite offrir aux voyageurs, en quête d’un luxe authentique, une alternative aux expériences touristiques les plus classiques qui règnent à ce moment-là. Sans le savoir, elle initie alors le mouvement vers le « quiet luxury » qui fait grand bruit aujourd’hui.
C’est donc loin des clichés d’un luxe bling-bling, ostentatoire, que Myriam et ses équipes, cultivent le luxe « simple et authentique », nourri d’expériences riches et transformatives pour des voyageurs de plus en plus en quête de sens.
Son ambition : les émouvoir, les surprendre, attiser leur curiosité, nourrir leurs connaissances, les sensibiliser. Son secret pour y parvenir : conjuguer une équipe solide, de nombreux experts dans chaque destination en s’appuyant sur des hébergements et un service ultra-luxe. « Je suis entourée d’une petite équipe de cinq personnes, ce qui nous dote de la souplesse d’un chat » s’amuse-t-elle. Une souplesse nécessaire pour s’adapter aux clients les plus exigeants, et pour dialoguer avec le lot de « correspondants locaux » (de 1.000 à 2.000) qui l’accompagnent pour gérer l’opérationnel à l’international.
Des voyageurs en quête d’expériences exclusives et d’accès privilégiés
Ses clients, elle les écoute, prête l’oreille à leurs attentes, et à leurs incertitudes aussi. Habitudes, préférences, désirs, connaissances et centres d’intérêt sont scrutés pour délivrer des expériences qu’ils ne dénicheraient pas seuls. Pique-niquer au cœur de la Vallée des Temples en Sicile, effleurer les pattes du Sphinx de Gizeh, en Égypte, pénétrer dans le sanctuaire des gorilles du Rwanda, autant d’expériences qu’elle confectionne pour des clients habitués à tout avoir et à tout voir.
Le travail de Myriam et de ses équipes se centre donc principalement sur la quête d’expériences hors des sentiers-battus. Ainsi, pour ses voyageurs qui choisissent la très prisée péninsule du Yucatán au Mexique, Myriam Guyon les oriente vers de vieilles haciendas, tombées dans l'oubli, et y organise des déjeuners ou dîners, ou leur ouvre un accès privilégié à des cénotes privés, autour desquels elle organise un déjeuner.
Le tout en s’assurant de privatiser des espaces pour eux, des lieux inaccessibles au public spécialement ouverts pour ses clients, ou des lieux accessibles au public, mais ouverts précisément avant ou après les heures de présence de la foule. Les voyageurs se déplacent alors avec des guides ou experts dédiés, qui leur dévoilent des mystères à chaque visite. « Aujourd’hui, les clients viennent chercher de l'authenticité, des rencontres. Ils ne sont plus de simples voyageurs, ils deviennent acteurs de leur voyage » détaille Myriam Guyon.
« Notre spécialité est de pouvoir créer des moments de grâce, où l’émotion prend le relais » ajoute la prêtresse du voyageur en quête de vérité. Une vérité qui transpire dans chaque rencontre avec un égyptologue, avec un ancien-braconnier repenti, avec un pêcheur.
Un luxe de l’authenticité
C’est ainsi que Myriam Guyon confectionne chaque voyage. « Tout en gardant un très bel hébergement, le luxe que nous allons proposer à nos clients est un luxe simple. Participer à une sortie en mer avec des pêcheurs du sud du Portugal, avant de déguster les sardines fraîchement pêchées lors d’un pique-nique sur la plage créera parfois plus d’émotion que de dîner à une table étoilée.
En Afrique, nous pouvons leur faire rencontrer des brigades anti-braconnage. En connaître le fonctionnement et la raison d’être de ces missions de conservation des espèces » raconte avec passion Myriam Guyon.
Selon elle, les voyageurs ne se contentent plus de suivre un parcours, « on ne vit plus un voyage, on le fait » engage-t-elle.
Si la tendance du quiet luxury est assez récente dans l’industrie de la mode, elle l’est moins dans l’industrie du voyage. « Pour vivre heureux, vivons cachés », prône Myriam Guyon, qui rappelle que ses clients sont souvent des héritiers, ou des personnes qui ont beaucoup travaillé avant de faire fortune. Ces voyageurs ont un « rejet du m’as-tu vu ? » et sont plus que jamais tournés vers une authenticité qui ouvre leur esprit. « Des clients qui rentrent de Grèce sont allés rencontrer une des dernières personnes qui tisse et qui fait de la dentelle, nichée aux confins de Paros » cite notamment la faiseuse de magie. Ce sont finalement ces « human-connexions », rendues possibles par Myriam et ses équipes, qui ont le plus de valeur aux yeux de ces clients.
Un luxe plus responsable
Si les modes de transport adoptés par les voyageurs à très haut pouvoir d’achat font fréquemment l’objet de controverses, leurs expériences et leurs choix de voyages sont de plus en plus orientés en fonction de la problématique environnementale et de l’impact sociétal qu’ils pourront avoir.
« Ces voyageurs permettent aux petits artisans ou à la petite tribu de bénéficier d’un revenu complémentaire, rien que cela est écoresponsable » décrit la voyagiste. « Nous allons privilégier des adresses dans des lieux très isolés, en particulier en Afrique, où nous nous orientons vers des propriétaires engagés et qui vont préserver des milliers d'hectares pour protéger, par exemple, les derniers pangolins, un animal en voie d’extinction, et pourtant le plus braconné en Afrique » appuie-t-elle. Les voyageurs sont même guidés par des braconniers repentis, qui expliquent les raisons de leurs méfaits et celles de leur nouveau choix de vie.
« Au Rwanda notamment, une partie des revenus générés par les voyageurs sont reversés aux communautés pour la sauvegarde des gorilles. Nos clients partent dans un trek assez intense, avec une équipe de vétérinaires-primatologues, pour aller voir les gorilles. Les informations que ces experts transmettent donnent une vraie dimension écoresponsable à l’expérience. Les touristes comprennent que l’argent qu’ils ont investi sur leur voyage permet de préserver les espèces » complète Myriam Guyon.
Autre exemple avec l'Égypte, qui est « une recherche archéologique à ciel ouvert ». Ici, attirer des voyageurs à fort pouvoir d’achat est très précieux. « Nous avons d’excellents rapports avec le ministère du tourisme et des antiquités. Ainsi, nous proposons la visite des pyramides avant ou après la fermeture, ou la découverte des pattes du sphinx avec un archéologue égyptologue de renom » déroule la fondatrice de Voyages Confidentiels, membre du réseau Virtuoso. Quand le commun des mortels admire le sphinx depuis une colline, ses clients jouissent du privilège de s’approcher des pattes et de comprendre pourquoi et comment sont menées les recherches. Des échanges « hyper enrichissants » pour des clients habitués à toutes sortes de luxes matériels.
« Beaucoup reviennent changés, en se disant ‘nous avons vraiment vécu un moment différent, cela a transformé notre vision des choses’. Quand vous allez au Rwanda, poursuit Myriam, avec les gorilles ou que vous visitez le musée du génocide, avec un rescapé du génocide, qui est là pour vous en parler, qui vous explique l'horreur de l'inhumanité, personne n’en sort neutre. Ce sont des instants précieux » conclut-elle.
Des instants transformatifs, des instants confidentiels, que Myriam Guyon et ses équipes continuent de créer, de façonner, au gré des besoins croissants d’une clientèle en quête de sens et d’émotions.
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