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VISITE - INTERCONTINENTAL BORDEAUX - LE GRAND HÔTEL, UNE SYMPHONIE FACE AU GRAND-THÉÂTRE (France)
Dernière étape de ce séjour bordelais, et non des moindres, le Journal des Palaces s'est rendu au cœur de la ville pour découvrir l'InterContinental Bordeaux - Le Grand Hôtel. |
Catégorie : Europe - France - Économie du secteur
- Tourisme
Article rédigé par Romane Le Royer le vendredi 04 juillet 2025
 L'Intercontinental Bordeaux - Le Grand Hôtel, miroir du Grand Théâtre de la ville Crédit photo © InterContinental Bordeaux - Le Grand Hotel Situé au cœur du Triangle d’Or, le quartier le plus prestigieux de Bordeaux, l’InterContinental Bordeaux - Le Grand Hôtel est devenu une institution depuis son ouverture en 2007. Bordé par les allées de Tourny, le cours de l’Intendance et les quais, ce secteur concentre les plus belles façades haussmanniennes, les boutiques de luxe, les théâtres, les musées et une vie culturelle animée. Face au Grand-Théâtre, à quelques pas de la place de la Comédie et des rues piétonnes du centre historique, l’hôtel bénéficie d’une adresse emblématique, entre raffinement classique et effervescence urbaine.
À Bordeaux, certaines façades racontent plus qu’une histoire : elles déroulent un art de vivre. Juste en face du Grand-Théâtre de Victor Louis, l’InterContinental Bordeaux - Le Grand Hôtel compose une partition en miroir, conçue dès l’origine comme un écho à l’édifice dédié au chant lyrique. Victor Louis aurait lui-même suggéré aux notables bordelais de construire un bâtiment jumeau pour équilibrer la perspective de sa création, donnant naissance, une décennie plus tard, à un hôtel particulier voué à l’élégance.
Plus de deux siècles ont passé, mais l’équilibre est resté. Le Grand Hôtel, tel qu’il se présente aujourd’hui, résulte d’un subtil tissage entre patrimoine et luxe contemporain. L' « Hôtel de Bordeaux » ouvre ses portes en 1904, mais ferme en 1990, et marque une longue pause de 17 ans, pour rouvrir en 2007, après sept ans de grands travaux orchestrés par Jacques Garcia. Le décorateur français y imprime sa marque : un style théâtral, baroque, foisonnant, qui entre en résonance avec l’opéra d’en face. L’ensemble se compose de sept anciens hôtels particuliers réunis au fil du temps, formant un labyrinthe d’espaces aux atmosphères singulières. Le groupe IHG reprend la gestion de l'établissement en 2015, sous enseigne InterContinental, devenant ainsi le cinquième hôtel français du groupe anglais.
Gastronomie : une scène à plusieurs actes
Tout commence au sommet de la gastronomie : au premier étage, dans les salons feutrés du Pressoir d’Argent Gordon Ramsay, la haute gastronomie prend des airs d’opéra contemporain. Aux fourneaux, le chef Alexandre Koa, vainqueur, en 2021, du Trophée Philippe Etchebest, ainsi que du Grand Prix Toque d’Or en 2022, décline deux menus : « Origine » en cinq temps, et « Héritage » en sept, ce dernier puisant dans ses racines camerounaises et le terroir du Sud-Ouest. À la carte, le porc gascon et ses pommes de terre sarladaises côtoient une langoustine travaillée à la harissa, ou une volaille au bobimbi. Le clou du service reste le homard breton, pressé devant le convive dans une presse d’argent Christofle rarissime, en clin d’œil à la tradition de la grande cuisine française.
Au rez-de-chaussée, la brasserie Le Bordeaux offre une version plus accessible de cette exigence. Ouverte 365 jours par an, elle propose une carte généreuse, contemporaine, locale, avec une cuisine de terroir et des producteurs de Gironde. Le dimanche, son brunch est devenu un rendez-vous incontournable, entre grandes tablées et esprit de maison.
Depuis juillet 2024, Le Boudoir de Léa est venu compléter l’offre, avec le chef pâtissier Gaëtan Fiard à la baguette, ou plutôt au rouleau, comme sur l’ensemble des délicatesses sucrées de l’hôtel. Salon de thé imaginé comme un écrin contemporain et féminin, il met à l’honneur la pâtisserie d’auteur autour de la forme oblongue : viennoiseries, pâtisseries fines, sandwiches, cookies, à déguster sur place ou à emporter. Le chef, champion du monde des arts sucrés 2014, a également imaginé un
brunch sucré d’exception et une petite épicerie.
Enfin, trois espaces prolongent l’expérience selon les heures et les envies : L’Orangerie, baignée de lumière, est propice à la flânerie en journée avec, par exemple, un Tea Time signé Guerlain ; le Victor Bar, plus feutré, invite aux confidences ; et le Rooftop, qui offre une vue splendide sur les toits bordelais, et propose une large variété de cocktails et de snacks, été comme hiver, puisque l’hôtel se pare d’une bulle de champagne éphémère, dès la fin des beaux jours, en collaboration avec la maison Barons de Rothschild.
Chambres et suites : l’éloge du style
130 chambres, dont 44 suites, réparties en une dizaine de catégories, entre 20 m2 pour les chambres classiques, et 110 m2 pour la plus grande : ici, l’hôtellerie devient une invitation au voyage intérieur. Chaque chambre est différente, fruit de la complexité du bâtiment historique, avec ses volumes, ses recoins, ses perspectives uniques. Certaines donnent vue sur le Grand-Théâtre, d’autres sur les toits de la ville. Les convives de la Suite Royale peuvent quant à eux profiter d’une terrasse de 90 m2, avec salon de jardin et jacuzzi, l’idéal pour profiter des beaux jours.
La décoration, signée Jacques Garcia, joue les contrastes : rideaux de velours, meubles empire, tissus précieux. Récemment, une partie des chambres a été redécorée dans des tons plus clairs, pour répondre à une demande de lumière et de modernité. Dans les salles de bain, le marbre domine, rehaussé par les produits Byredo dans un grand format durable, en accord avec les engagements environnementaux du groupe IHG.
Bien-être signé Guerlain : une parenthèse gréco-romaine au cœur de la ville
Niché dans les profondeurs feutrées de l’hôtel, le Spa Guerlain s’impose comme un sanctuaire minéral et apaisant. Dès l’entrée, le visiteur pénètre dans un autre monde : un univers où le marbre clair côtoie les voûtes douces, où les lumières diffuses enveloppent le corps comme un voile tiède. L’ambiance y évoque les thermes antiques, avec leurs jeux d’ombres, leurs courbes, leur silence presque sacré.
Sept cabines de soin, dont deux en duo, composent l’espace réservé aux rituels Guerlain. La célèbre maison y décline ses signatures : soins visage anti-âge, protocoles sur mesure, massages énergétiques ou relaxants, avec un sens du détail et de l’hospitalité qui confinent à l’art. Les fragrances iconiques de la maison, les textures soyeuses des crèmes, la gestuelle enveloppante du personnel : chaque soin devient une cérémonie.
Mais le voyage ne s’arrête pas là. Le cœur du spa bat autour d’une piscine intérieure bordée de colonnes, qui évoque les bains de l’Antiquité. Ce bassin, onirique dans son calme absolu, s’entoure d’un hammam et d’un sauna, formant un parcours thermal complet. Une fresque végétale adoucit l’ensemble, tandis que le clapotis de l’eau rythme le silence.
À l’étage supérieur, un rooftop privatif complète cette expérience de régénération. De mai à octobre, un jacuzzi extérieur offre une vue spectaculaire sur les toits de Bordeaux, dans une atmosphère de cocon suspendu. En hiver, une bulle chauffée est installée pour maintenir l’accès à ce point de vue d’exception, pour savourer un chocolat chaud ou un verre de champagne, selon l’heure et l’envie.
Enfin, l’approche du bien-être à l’InterContinental ne serait pas complète sans une attention portée au mouvement. La salle de fitness accueille les clients dans un espace lumineux, ouvert sur une terrasse extérieure. C’est ici que l’énergie retrouve sa place, dans un luxe discret mais exigeant.
Une maison d’expériences
Plus qu’un hôtel, l’InterContinental Bordeaux est un lieu de vie, une maison d’hospitalité vivante et plurielle. Chaque espace y raconte un moment, une ambiance, une fonction. Des ateliers de mixologie aux concerts privés, en passant par les dîners gastronomiques ou les showrooms décalés, la programmation se veut foisonnante et assumée.
Côté évènementiel, le cinq étoiles met à disposition 13 espaces de salons pour tout type de réceptions, sur plus de 1 000 m2. Pièce maîtresse : le Salon Sauternes, salle classée, dotée de lustres Baccarat, inspirée des galeries d’apparat du XVIIIe siècle. On y célèbre des mariages, on y tient des réunions confidentielles, on y improvise des happenings créatifs.
Dernier volet de cette série bordelaise, l’InterContinental Bordeaux - Le Grand Hôtel referme avec faste cette trilogie. Miroir vivant de la ville, il en reflète l’histoire, le panache et l’énergie contemporaine. Une adresse où l’on vient dormir, rêver, déguster, et finalement, vivre Bordeaux.
 Le Pressoir d'Argent - Gordon Ramsay fait briller ses deux étoiles sur la ville, dans une cuisine aux saveurs locales et camerounaises Crédit photo © Taylor Yandell/ InterContinental Bordeaux - Le Grand Hotel
 Le chef Alexandre Koa joue d'une farandole de saveurs, en cinq et sept plats Crédit photo © InterContinental Bordeaux - Le Grand Hotel
 La brasserie Le Bordeaux, bistronomie sucrée et salée incontournable dans la cité de Gironde Crédit photo © Eric Cuvillier / InterContinental Bordeaux - Le Grand Hotel
 L'Orangerie et son cadre de lumière, pour profiter d'une pause gourmande, simple mais toujours luxueuse Crédit photo © Eric Cuvillier / InterContinental Bordeaux - Le Grand Hotel
 Les chambres et suites de l'hôtel, designées par Jacques Garcia, dans un style Empire Crédit photo © Eric Cuvillier / InterContinental Bordeaux - Le Grand Hotel
 La Suite Royale et sa terrasse de 90 mètres carrés, surplombant les toits de la ville de Bordeaux Crédit photo © Yoris Photographie / InterContinental Bordeaux - Le Grand Hotel
 Le Rooftop de l'InterContinental Bordeaux - Le Grand Hôtel, accessible en été mais aussi en hiver, dans une bulle chauffée Crédit photo © InterContinental Bordeaux - Le Grand Hotel
 Le Spa Guerlain, sa piscine et ses colonnes aux allures antiques Crédit photo © InterContinental Bordeaux - Le Grand Hotel
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