Deloitte: Les tendances de l'Hôtellerie - 10ème édition (France)
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Deloitte: Les tendances de l'Hôtellerie - 10ème édition (France)
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Catégorie : Europe - France - Économie du secteur -
Chiffres et études
Ceci est un communiqué de presse sélectionné par notre comité éditorial et mis en ligne gratuitement le 09-02-2009
2008 est une année record malgré un contexte difficile - avec une entrée en crise pour l’hôtellerie française. Parue aujourd’hui, la 10ème édition de l’étude annuelle de Deloitte sur les Tendances de l’Hôtellerie analyse les évolutions du secteur en France, avec un focus sur les grandes agglomérations.
Pour la France, il ressort de cette étude un dynamisme soutenu des établissements Haut de Gamme. Les 2 et 3 étoiles ne sont pas en reste, avec une croissance de leur chiffre d’affaires Hébergement en hausse, respectivement 22% et de 17% sur les 5 dernières années. Sans surprise, Paris et la Côte d’Azur sont les régions les plus dynamiques. A Paris, l’hôtellerie 4 étoiles affiche des scores très largement supérieurs à ceux obtenus par les autres métropoles, à la fois en terme de taux d’occupation (près de 80%) et de recettes moyennes par chambre louée (plus de 240 euros hors taxes). Les grandes agglomérations ont cependant connu une croissance importante de leurs performances commerciales hôtelières.
2004 – 2008 : une phase de croissance
Après la crise du début des années 2000, l’hôtellerie française a entamé un cycle de forte croissance. Cette hase est perceptible quasiment partout en France et pour toutes les catégories d’hôtels.
Dans l’hôtellerie haut de gamme, les chiffres d’affaires hébergement ont globalement progressés de plus de 20% et l’hôtellerie de prestige dépasse les 30% de hausse.
Cette croissance repose en grande partie sur une progression du prix moyen. Toutefois, plus on monte en gamme et plus les gains d’occupation sont importants sur cette période.
Elle résulte de plusieurs facteurs, dont les plus marquants sont :
-La forte croissance enregistrée par l’économie mondiale sur cette période,
-La progression exponentielle des déplacements internationaux, liée à la mondialisation des échanges et de l’économie,
-L’apparition de nouveaux marchés émetteurs à haute contribution, tels que l’Inde, la Russie ou la Chine.
A Paris et sur la Côte d’Azur, la croissance a été particulièrement forte. La Province - hors Côte d’Azur – n’est pas en reste. La croissance du RevPAR (Revenu moyen par chambre disponible) est moins spectaculaire que sur Paris ou la Côte d’Azur mais l’hôtellerie affiche des hausses de chiffre d’affaires appréciables.
2008 : en dépit de la crise, une année record !
En dépit d’une conjoncture particulièrement difficile, la quasi-totalité de l’hôtellerie française a fini l’année 2008 sur un chiffre d’affaires en croissance, améliorant encore davantage les records enregistrés en 2007.
L’hôtellerie 4 étoiles, est la seule catégorie à voir son RevPAR légèrement baisser. Les hôtels haut de gamme, au mix clientèle internationale, ont vu fondre au cours du second semestre, l’avance prise au début de l’année.
Pour les autres catégories, la croissance a été au rendez-vous : que ce soit légèrement pour l’hôtellerie 3 étoiles ou plus vigoureusement pour les établissements économiques et 2 étoiles.
La tendance nationale a toute de même connu quelques variantes régionales :
L’hôtellerie parisienne finie l’année 2008 sur un sommet. Le sommet n’est pas beaucoup plus haut que celui de l’année dernière mais ça n’en constitue pas moins une performance exceptionnelle. Seuls les hôtels 4 étoiles enregistrent un très léger recul du chiffre d’affaires hébergement. Le dernier trimestre a été particulièrement difficile pour eux, comme pour le reste de l’économie.
La Côte d’Azur – grâce à la croissance des prix moyens – a fortement fait progresser ses RevPAR. Il est vrai que de très nombreux hôteliers ont su rénover et moderniser leurs hôtels.
Pour la Province, le bilan de l’année 2008 est mitigé. Si d’un côté l’hôtellerie 2 et 3 étoiles affichent des progressions sensibles, les établissements 4 étoiles et économiques se montrent moins dynamiques. De même, l’écart avec l’hôtellerie parisienne et de la Côte d’Azur reste élevé, surtout dans l’hôtellerie haut de gamme.
En Province, comme sur le reste de la France, la fin de l’année a lourdement pesé sur les performances cumulées.
L’arrivée de la crise en fin d’année a pesé sur les performances hôtelières
Dans un contexte de nette dégradation des indicateurs économiques internationaux, l’hôtellerie a enregistré une fin d’année difficile marquant, certainement, l’arrivée d’une crise réelle, brutale mais d’une durée difficile à évaluer.
2008 marque un tournant pour l’économie mondiale : après plusieurs années de croissance sans précédent, la récession a fait son retour. Initiée dès 2007, la crise a pris de l’ampleur en 2008. C’est notamment vrai au second semestre ou la crise s’est accentuée, passant du secteur financier à l’économie réelle.
Le phénomène est particulièrement sensible dans l’hôtellerie où le second semestre est marqué par une nette dégradation des performances.
Pour l’hôtellerie 3 et 4 étoiles, cela conduit - par rapport à la même période de 2007 - à un recul du Chiffre d’Affaires Hébergement.
Pour l’hôtellerie économique et 2 étoiles, on parlera plutôt d’un net ralentissement de l’activité, surtout au regard du premier semestre.
Au final, l’hôtellerie française enregistre au second semestre une forte baisse de son activité.
C’est en fait à partir du mois de juin que la crise a commencé à s’installer dans l’hôtellerie française. A cette date – traditionnellement marquée par une forte demande affaires – l’occupation a commencé à reculer dans toutes les catégories.
Ainsi après un début d’année prometteur, l’hôtellerie française est rentrée progressivement dans la crise.
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